Le renard roux, appelé aussi renard commun, renard rouge ou, devenu rare, goupil. Il s’agit du renard le plus répandu en Eurasie, en Amérique du Nord, en Afrique du Nord et en Australie. C’est un mammifère au pelage roux marqué de blanc sous le ventre et la gorge, au museau pointu, aux oreilles droites et à la queue touffue.
Le renard roux est un animal considéré comme rusé, et souvent représenté ainsi dans les contes, comme dans les fables d’Ésope, que le fabuliste Jean de La Fontaine reprend plus tard, ou dans les légendes asiatiques, où il apparaît comme malicieux et doté de pouvoirs magiques. Il est chassé pour sa fourrure, pour le plaisir, pour ses déprédations sur les petits animaux d’élevage et aussi parce que le renard est un des vecteurs de la rage et de l’échinococcose alvéolaire, mais une campagne de vaccination anti-rabique a rapidement permis d’éradiquer la rage d’Europe de l’Ouest.
En Europe les chasses à courre et le “déterrage” étaient courantes. Ces pratiques de chasse horribles et sans fondement sont progressivement interdites depuis le XXe siècle. Le renard roux investit, petit à petit, les villes, se nourrissant de déchets et se réfugiant dans les parcs et jardins des quartiers résidentiels.
Le Renard n’hiberne pas. Sa fourrure s’épaissit, ce qui lui permet de survivre malgré le froid, et son odorat et son ouïe lui permettent de trouver du gibier même sous la neige. Durant l’hiver, les couples de renards peuvent se séparer, notamment quand le gibier se fait rare, mais ils se retrouvent après l’hiver pour se reproduire et élever leurs petits.
Contrairement à ce que pensent certaines personnes, le renard roux est très utile. Chaque année, un individu est capable de capturer jusqu’à 6000 petits rongeurs, notamment des campagnols, qui détruisent les cultures et permet en ce sens d’éviter l’utilisation de produits toxiques couteux et néfastes à l’environnement. De plus, ce charognard limite les risques épidémiques en participant à l’élimination des animaux malades et des cadavres. Des études scientifiques ont montré que la diminution des populations de renards, ainsi que d’autres prédateurs de micromammifères comme la martre, le putois ou le blaireau avait pour effet de faciliter la propagation des maladies transmises par les tiques présentes sur leurs proies (campagnols, mulots, écureuils, etc.), telle que la borréliose de Lyme.
Cette photo a été prise en bordure d’un champs de colza, sur le plateau vaudois.