Chat sauvage d’Europe

En 2020, le chat sauvage d’Europe était l’ambassadeur des forêts sauvages, des paysages cultivés riches en abris et d’une protection efficace de la nature. Autrefois au bord de l’extinction, cet élégant chasseur colonise aujourd’hui de nouveaux territoires. Le chat sauvage nous réserve encore des surprises.

On le connaît également sous le nom de “chat sylvestre” ou “chat forestier”. Le chat sauvage européen a connu le même sort que tous les prédateurs de Suisse. Considéré comme nuisible, il a impitoyablement été traqué. En 1976, Philipp Schmidt écrit dans son Histoire des animaux chassables en Suisse: «Dans la loi fédérale sur la chasse et la protection des oiseaux de 1963, le chat sauvage est même protégé, mais c’est un peu comme avec la fosse à purin qui n’est recouverte que lorsque quelqu’un y est tombé, à savoir qu’on aurait dû agir plus tôt».

Heureusement, la protection du chat sauvage est intervenue à temps. Aujourd’hui, de vastes secteurs du Jura suisse abritent des chats sauvages. Mais on ignorera probablement toujours si le «tigre de nos forêts» a vraiment échappé de justesse à une extinction en Suisse. Il est aussi possible que l’espèce soit revenue depuis la France. Dans les années 1960 et 1970, il y a également eu plusieurs lâchers de chats sauvages par des organismes officiels et des particuliers.

À quoi reconnaît-on un chat sauvage?

Il n’y a pas que des chats sauvages qui se promènent dans nos forêts. Environ 1,6 million de chats domestiques vivent en Suisse. Beaucoup d’entre eux jouissent d’une liberté totale. Des milliers de chats harets (chats domestiques retournés à l’état sauvage) parcourent également champs et forêts. Même avec un chat qu’on apercevrait au plus profond d’une forêt, la question se poserait s’il est sauvage ou domestique. Un chat domestique tigré n’est pas toujours facile à distinguer d’un chat sauvage. On ne peut avoir de certitude que par des analyses génétiques.

Extérieurement, les caractéristiques suivantes sont typiques d’un chat sauvage:

  • corps donnant une impression de robustesse et de massivité en raison de la fourrure dense à poil long
  • fourrure gris-brun plus uniforme sur les côtés, souvent avec des taches blanches au niveau de la gorge, de la poitrine et du ventre; toujours une raie noire le long de la colonne vertébrale
  • queue touffue, arrondie et noire à l’extrémité, souvent avec deux ou trois anneaux noirs
  • bout du nez toujours rose

C’est animal est tellement rare et tellement craintif, qu’il est très difficile de l’apercevoir. J’ai eu la chance de l’observer durant 10 longues minutes, alors que j’étais caché dans les ronces. Cette photo a été prise à 780m d’altitude, sur le Plateau vaudois.

Lien vers la page consacrée à cet animal, sur le site de Pronatura

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